Alors, feu d’artifice ou petit feu de bengale ? La réponse se trouve quelque part entre les deux… « Mourir peut attendre »… Trois mots que l’on a répétés encore et encore, espérant conjurer le sort des reports d’une sortie qu’on ne pensait jamais voir arriver. Et voici qu’enfin, le long-métrage de Cary Joji Fukunaga s’affiche sur les écrans géants de nos salles de ciné, avec moultes références à cette saga inégalée, faisant apparaître les visages de quelques revenants ou ceux de ses petits nouveaux, proposant des choix scénaristiques étonnants et quelques petites déceptions. Mais parce qu’il est préférable de laisser la surprise totale aux amateurs des aventures de 007, penchons-nous quelques instants sur ce qui fait l’ADN de ce dernier opus détonant. Au générique de ce dernier volet, plusieurs surprises de taille. La première vient sans conteste du choix du réalisateur: Cary Joji Fukunaga. Aux commandes de l’excellente première saison de la série « True détective » et auréolé par la critique pour son premier long métrage « Sin nombre » sorti en 2009, le jeune quarantenaire déroge à une règle respectée à la lettre depuis de nombreuses années… celle d’une réalisation anglaise ! Américain peu connu du grand public, Cary Joji Fukunaga parvient pourtant à relever l’immense défi de ne pas décevoir les fans et respecter la linéarité et la conduite donnée par ses célèbres prédécesseurs sans se prendre les pieds dans le tapis. Exemplaire, la mise en scène offre de magnifiques plans larges, des changements d’angles intéressants, une dynamique adaptée au propos installé, un travail minutieux sur le son et quelques jolies trouvailles qui nous font vivre un vrai moment de cinéma comme on les aime. Côté scénario, on trouve une association intéressante composée de Fukunaga, Neal Purvis et Robert Wade, un duo efficace déjà à l’écriture de « Le monde ne suffit pas », « Casino Royale », « Spectre » ou encore « Skyfall » (rien que ça) et Phoebe Waller-Bridge, une scénariste qui reprend enfin le flambeau féminin détenu jusqu’ici par Johanna Harwood (« Dr No » et « Bons baisers de Russie »). Mais la petite féminisation de l’univers de notre espion britannique préféré ne se limite pas à cela puisque cet ultime volet voit également d’autres femmes prendre part à l’aventure de « Mourir peut attendre ». Hormis Barbara Broccoli que l’on sait au sommet de la hiérarchie de EON productions depuis de nombreuses années, notons le talent de Billie Eilish qui signe, à 18 ans seulement, le thème principal du film ou encore celui de Lashana Lynch, Ana de Armas et Lea Seydoux qui accompagnent Bond dans son périple de façon plus que convaincante. Aussi séduisantes que combattives, nos trois comédiennes donnent largement le change dans ce nouvel opus qui se veut aussi punchy que mélancolique. Traits d’humour, madeleine de Proust, courses poursuites à bord de bolides fabuleux, décors naturels grandioses, cascades, pétarades, échanges de tir et entretiens avec un méchant aux intentions un peu obscures… tout y est ! Christoph Walz reprend du service dans la peau de Blofled, M (Ralph Fiennes), Moneypenny (Naomie Harris), Q (Ben Whishaw) ou encore et Felix Leiter (Jeffrey Wright) se joignent à la partie pour notre plus grand plaisir. Dès lors, que fallait-il de plus pour satisfaire les adeptes de l’univers inspiré de l’œuvre de Ian Flemming ? Un peu plus d’enjeux ou de confrontations, un vrai méchant digne de ceux incarnés avec brio par Javier Bardem ou Mads Mikkelsen en leur temps, même si Rami Malek n’a pas à rougir de sa prestation et probablement un petit rien qui aurait fait ressortir ce nouvel épisode des dernières propositions cinématographiques du genre faites ces dernières années. Bien que… Si le film souffre peut-être par moments de ses vagues de nostalgie, il comble les petits instants de flottement par un humour bien senti et des scènes cocasses qui nous font reprendre notre souffle dans cet incroyable divertissement… Daniel Craig revêt, pour la dernière fois, le costume de James Bond avec classe et charisme évident, s’implique sans limite dans ce dernier métrage que l’on attendait impatiemment et permet à son personnage de faire la paix avec son passé... Mais il n’empêche que malgré son casting irréprochable et sa figure principale attachante, on ne peut s’empêcher d’être un chouïa déçus par ce « No time to die » (en version originale) en deçà de « Casino Royale » et de « Skyfall » mais un cran au-dessus de « Spectre » et « Quantum of Solace ».
De Cary Joji Fukunaga - Avec Daniel Craig, Lea Seydoux, Rami Malek, Christoph Walz, Lashana Lynch, Ralph Fiennes, Ana de Armas, Naomie Harris
Durée du film : 2h43 Genre : Espionnage Date de sortie en Belgique : 30 septembre 2021 Date de sortie en France : 6 octobre 2021 Titre original : No time to die
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Le film est inspiré de l’affaire Amanda Knox, où une jeune américaine qui faisait ses études en Italie a été condamnée en 2007 pour le meurtre de sa colocataire. Dans le cas présent, le réalisateur Tom McCarthy a jeté son dévolu sur la cité phocéenne de Marseille. Aussi, il dira à ce sujet :"Il m’a suffi de me rendre une fois à Marseille pour savoir que j’avais trouvé ma ville portuaire. L’atmosphère et les couleurs de la ville étaient, de toute évidence, cinématographiques – et le mélange de cultures, comme le rythme de cette métropole méditerranéenne, me semblait être le cadre idéal du film." Visuellement magnifique, la réalisation judicieuse permet de montrer le contraste étonnant entre Marseille et l’Oklahoma, la terre natale du personnage principal. D’ailleurs, alors que les plans-séquences ont été privilégiés pour la première partie du film aux Etats-Unis afin de montrer l’immobilisme de cette vie, le choix de la caméra à l’épaule s’avère payante pour montrer un Américain confronté à une langue et à une culture qu’il ne connait pas dans une ville en mouvement. Matt Damon y est prodigieux dans son rôle de père Roughneck dont le terme désigne un homme rompu aux métiers manuels durs comme ceux des foreurs américains. Il se dégage de son personnage un côté bourru qu’on ne lui connaissait pas. Catholique pratiquant tenant à la prière lors des repas et servant des « Mdame » à tout va, Matt Damon est parfait dans son rôle d’Américain moyen qui fera le maximum pour innocenter sa fille. Heureusement, il pourra compter sur le personnage joué par la très convaincante Camille Cottin pour lui venir en aide en traduisant et en se déplaçant dans la ville. Les autres comédiens-comédiennes ne déméritent pas à l’image de la jeune Lilou Siauvaud ou encore d’Abigail Breslin (la petite fille de « Little Miss Sunshine », c’était elle !). Les plus aguerris reconnaitront Anne Le Ny et Moussa Maaskri- habitué aux films musclés. Finalement, plus qu’un film judiciaire ou un énième thriller, « Stillwater » parle avant tout de nature humaine, mais aussi de valeurs morales, et de failles et de blessures que nous portons en nous.
De Tom McCarthy – Avec Matt Damon, Camille Cottin, Lilou Siauvaud, Abigail Breslin, Anne Le Ny et Moussa Maaskri
Durée du film : 2h20 Genre : Drame/policier Date de sortie en Belgique/France : 22 septembre 2021
Touchant, le récit autobiographique de cette autrice (décédée en 2017) évoque le difficile accompagnement d’un père vers une mort qu’il a choisie, l’acceptation d’un passé douloureux et l’importance de faire face, en famille, à une décision irrévocable et condamnable dans l’Hexagone. S’il retrouve Charlotte Rampling a qui il avait offert un rôle sublime dans « Sous le sable » et Géraldine Pailhas (méconnaissable ici), Ozon tourne pour la première fois avec Sophie Marceau qu’il sublime dans chacun de ses plans et qui excelle dans ce rôle de pilier indéfectible. Mais la plus grande surprise vient du côté d’un André Dussollier complètement métamorphosé dans ses traits et dans sa voix, devenu un ancien ingénieur intraitable et amateur d’art terrassé par un AVC pour les besoins du film. Le casting est irréprochable (jusque dans ses seconds rôles tenus par Grégory Gadebois, Eric Caravaca et la lumineuse Hanna Schygulla) et la douceur de l’intrigue tragi-comique totalement réussie.
De François Ozon – Avec Sophie Marceau, Hanna Schygulla, Charlotte Rampling, André Dussollier, Grégory Gadebois,
Durée du film : 1h53 Genre : Drame Date de sortie en Belgique/France : 22 septembre 2021
Frappé d’ostracisme par son réalisateur David Lynch et une partie des spectateurs de l’époque, le « Dune » de 1984 n’a pas laissé un souvenir impérissable auprès des amateurs de science-fiction. Mais le vent semble avoir tourné, et, après quelques projets cinématographiques tombés dans l’oubli, le réalisateur Denis Villeneuve- grand amateur du roman d’origine- a été choisi pour mener à bien ce projet tant redouté. Après deux incursions réussies dans ce genre (« Premier contact » et « Blade Runner 2049 »), le cinéaste poursuit avec succès la transposition sur grande écran de sa vision. Fort d’un sacré casting, « Dune » compte dans ses rangs des acteurs confirmés qui sont tous parfaits dans l’exercice de leurs rôles respectifs. L’histoire du premier volet (oui, il s’agit d’un diptyque) raconte l’histoire d’une noble famille appartenant à l’une des grandes maisons de la galaxie. Le Duc Leto Atreides (Oscar Isaac) et sa compagne, Lady Jessica Atreides (Rebecca Ferguson) sont envoyés sur une planète désertique et inhospitalière avec leur fils (Thimothée Chalamet), la Cour, mais aussi l’armée afin d’extraire une épice qui apporte la prospérité économique, de la vigueur, la possibilité de développer des visions (appelé prescience), mais aussi de prolonger la vie. Heureusement, ils pourront compter sur de valeureux soldats (Josh Brolin et Jason Momoa en tête) pour se battre contre des ennemis qui ne tarderont pas à sortir de l’ombre (Stellan Skarsgård, Dave Batista) pour récupérer ce commerce florissant. Car une des forces du film est à aller chercher du côté de l’intelligence de son propos et de ses conflits géopolitiques parfaitement adaptés à l’écran. Jamais la complexité du récit n’empêche la compréhension du spectateur. Au contraire, ce dernier comprend très vite les enjeux économiques et écologiques ainsi que les forces en présences. Un bon point donc ! Mais ce qui nous frappe, dès les premiers instants, c’est la richesse de l’univers créé. Les planètes sont variées et les effets spéciaux derrière leurs existences s’oublient ! Nous sommes loin d’un énième « Star Wars » car ici, le réalisme prime à tous les étages et on sait où est passé le colossal budget de 165 millions de dollars ! D’ailleurs, Timothée Chalamet n’a tourné que deux scènes sur fond vert. Cette approche naturaliste a été retenue par le réalisateur, comme le confirme Greig Fraser, le directeur de la photographie "On voit rarement des décors de cette envergure de nos jours où tout est transformé numériquement. Mais pour ce projet, tout se résume à la vision de Denis qui voulait que l’ensemble soit filmé réellement, sans se reposer sur le numérique. On a donc bâti des décors en dur d’une bien plus grande envergure que la plupart des productions actuelles." Avec « Dune », nous participons à une intrigue géopolitique aux enjeux sociétaux qui nous dépassent. Tourné dans quatre pays, Denis Villeneuve a posé ses caméras en Hongrie, en Norvège, en Jordanie et à Abu Dhabi pour nous offrir un émerveillement de tous les instants ! Quant à la musique, imaginée par Hans Zimmer, celle-ci s’inspire des éléments de la nature pour lui donner un caractère propre. Le compositeur aurait d’ailleurs inventé pour l’occasion de nouveaux instruments afin de créer une identité sonore unique au film. En prêtant attention, vous entendrez sortir des baffles du cinéma le génie à l’état pur.
De Denis Villeneuve – Avec Timothée Chalamet, Rebecca Ferguson, Oscar Isaac, Josh Brolin, Stellan Skarsgard, Dave Bautista, Zendaya, Chang Chen, Jason Momoa, Javier Bardem, Charlotte Rampling
Durée du film : 2h35 Genre : Science fiction Date de sortie en Belgique/France : 15 septembre 2021
Nous entraînant à la fin du XVIIIème où les relais de poste vont peu à peu laisser la place aux lieux de vie de de bouche, « Délicieux » dépeint avec fraîcheur et gourmandise une époque où la table et les mets sont plus que jamais de jolies cartes de visite qui symbolisent la réussite, l’opulence, la générosité. Porté par un Grégory Gadebois taillé sur mesure pour son rôle de cuisinier visionnaire, le métrage nous donne à voir de très jolis tableaux dignes des plus grands peintres flamands, des sublimes natures mortes immortalisées sur la pellicule aux décors champêtres dans lesquels l’intrigue est venue s’installer et se développer. De la cour du Duc de Chamfort et petit relais rustique de Manceron, nous nous baladons et nous évadons dans la gastronomie française, les us et les coutumes de l’époque et la vie d’une poignée de protagonistes que l’on prend très vite en affection. Isabelle Carré, Benjamin Lavernhe ou Guillaume de Tonquédec remettent le couvert et suivent avec tendresse les nouvelles aventures du réalisateur français, se prêtent au jeu et donnent une identité appréciable à ces personnages que l’on regrette de quitter une fois le générique de fin achevé. Généreux et hédonique, le dernier film d’Eric Besnard (« Le goût des merveilles », « L’esprit de famille », « 600 kilos d’or pur ») nous sert une pléiade de moments intimes et bienveillants, des situations embarrassantes ou gênantes pour son héros principal qui nous crève le cœur. Mais il nous offre également des répliques savoureuses et un parler que l’on savoure sans demande notre reste, il nous raconte la naissance de ces « points de chute » où le repos et l’eau appréciés ont laissé place au plaisir incommensurable de découvrir les mets réservés à une élite qui ne sait peut-être plus vraiment les apprécier.
De Eric Besnard – Avec Grégory Gadebois, Isabelle Carré, Guillaume de Tonquédec, Benjamin Lavernhe
Durée du film : 1h53 Genre : Comédie historique Date de sortie en Belgique : 15 septembre 2021 Date de sortie en France : 8 septembre 2021
Mettant en avant cette génération Y née avec tout mais exigeant toujours plus, le dernier long-métrage du réalisateur français est une excellente façon d’aborder la transmission des valeurs et de l’héritage qu’on laisse à nos enfants, le temps qui file et que l’on partage entre son travail, sa vie sociale et sa famille. Ecrit à quatre mains avec Laurent Turner, le scénario de « Pourris gâtés » est certes cousu de fil blanc mais il laisse une très belle place à chacun des protagonistes venus prendre place dans cette comédie solaire dont on sort le sourire aux lèvres. Qu’il s’agisse de Gérard Jugnot qui est un magnifique faire-valoir ( et qui se met en retrait au service de l’histoire) et que l’on aime retrouver dans de pareils rôles ou de la jeune génération de comédiens composée par Artus, Camille Lou, Louka Meliava et Tom Leeb qui incarnant à la perfection la peste capricieuse, le bobo zen ou un dépensier foireux sans diplôme, tous se mettent au diapason pour offrir un divertissement intelligent au joli fond.
De Nicolas Cuche – Avec Gérard Jugnot, Artus, Camille Lou, Louka Meliava, François Morel, Tom Leeb
Durée du film : 1h35 Genre : Comédie Date de sortie en Belgique/France : 15 septembre 2021
Plutôt classique dans son approche et un tantinet longuet, « Respect » est néanmoins un biopic instructif sur les coulisses du succès d’une Aretha Franklin que la vie n’a pas épargnée, une jeune femme devenue mère bien trop tôt, une chanteuse qui n’a cessé de se chercher, de trouver la voie qui lui permettra de percer dans le monde de la musique par des hits qui ont marqué de nombreuses générations. Engagée, coriace, Aretha Franklin avait également tout une série de démons qu’elle a dû combattre durant des décennies. Très joli hommage à une immense voix et une personnalité emblématique, « Respect » de Liesl Tommy est également l’occasion pour la chanteuse et comédienne Jennifer Hudson de crever l’écran ! Déjà multirécompensée, notamment pour sa prestation dans « Dreamgirls », l’actrice originaire de Chicago ajoute, à sa belle filmographie, une nouvelle performance de taille (face à laquelle la toute jeune Sky Dakota Turner parvient à donner le change).
De Liesl Tommy – Avec Jennifer Hudson, Forest Whitaker, Marlon Wayans, Audra McDonald, Marc Maron, Tituss Burgess, Saycon Sengbloh, Hailey Kilgore, Tate Donovan, Heather Headley
Durée du film : 2h26 Genre : Biopic Date de sortie en Belgique/France : 8 septembre 2021
Efficace dans ses premières minutes, nous comprenons vite en effet que cette nouvelle franchise cherche à se démarquer de l’univers connu. Même si la mythologie chinoise est particulièrement bien mise en avant, la véritable force du film de Destin Daniel Cretton (« Le château de verre »), repose sur ses magnifiques scènes de combats à mains nues. Difficile de ne pas penser au fameux Tigre et Dragon d’Ang Lee sorti en 2000. Il n’y a qu’à regarder le premier combat du film pour constater la recherche esthétique. La réalisation souvent « impactante » de l’écurie Marvel s’accompagne ici d’une poésie où le vent, les feuilles tourbillonnantes, les visages et les mains sont indissociables des combats. Parfaitement chorégraphiés, ceux-ci ressemblent à du Tai-Chi accéléré où chaque mouvement participe à une danse endiablée entre les deux adversaires. Même si l’histoire ne surprendra personne, le duo principal de comédiens fonctionne parfaitement ! Simi Liu et Awkwafina sont parfaits dans leurs rôles car ils utilisent l’humour comme vecteur principal. On rit de bon cœur devant les répliques ou certaines situations cocasses. Mais le reste du casting s’en tire également haut la main ! Alors que Tony Leung Chiu-Wai incarne le Mandarin et le père de Shang-Chi, Fala Chen est parfaite dans le rôle de l’épouse et de la mère du héros. Mais les vraies surprises se cachent pour ne se révéler que plus tardivement. Alors que Michelle Yeoh apporte tout son talent au film, Ben Kingsley est fantastique de drôlerie dans son rôle de bouffon un peu fou ! Hormis des effets spéciaux inégaux où le côté voyant pourrait en déranger certains, le film ne souffre pas de défauts majeurs.
De Destin Daniel Cretton – Avec Somi Liu, Awkwafina, Tony Leung Chiu-Wai, Fala Chen, Michelle Yeoh, Ben Kingsley
Durée du film : 2h12 Genre : Super-Héros Date de sortie en Belgique/France: 1er septembre |
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