Un homme et une femme L’introduction du film aurait pu être remplacer la voix off de son héros par ces quelques mots : « C’est l’histoire d’un capitaine néerlandais qui, à la suite d’un pari un peu fou, se retrouve marié au premier regard avec une Française sans complexe… ». Par ces lignes, toute l’intrigue vous est révélée ou presque… Mais c’était sans compter sur les 2h40 de film durant lesquelles la réalisatrice hongroise Ildiko Enyedi nous entraîne dans le quotidien d’un couple qui ne se connaissait pas, s’est aimé, trompé et égaré… Un duo improbable qui, s’il n’y avait pas eu ce moment d’audace de la part de Jacob, ne se serait peut-être jamais rencontré… Intim(ist)e, l’angle choisit par Enyedi n’est pas totalement neutre puisque l’on suit principalement le point de vue de Jacob, homme des mers trompé et désaimé qui, par jalousie ou ego, peine à accepter sa défaite et continue à se battre pour garder Lizzy à ses côtés, la comprendre, la séduire et l’aimer. Orienté, le film veut aussi démontrer qu’il est difficile, au début du XXème siècle, de lâcher prise et d’accepter l’indépendance d’une femme que l’on connait peut, qui vit sa vie avec une certaine modernité, sans réellement s’en cacher.
Durée du film : 2h49
Genre : Drame Date de sortie en Belgique : 27 juillet 2022 De Ildiko Enyedi – Avec Lea Seydoux, Gijs Naber, Louis Garrel, Jasmine Trinca, Romane Bohringer et Luna Wedler
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Avec «Everything Everywhere All at Once », les réalisateurs réitèrent une proposition choc avec cette vraie expérience de cinéma !Complètement dingue, celle-ci ne devrait laisser personne indifférent ! Par contre, elle pourrait lasser ou perdre quelques spectateurs en cours de route tant l’aspect décalé est poussé au maximum ! On tient l’OFNI (objet filmique non identifié) de l’été ! Un film détonant... Les premières minutes du film augurent du (très très) bon ! Voilà une œuvre cinématographique qui prend le temps d’installer un lieu et des personnages attachants en soignant la réalisation et les nombreux effets graphiques utilisés. Les images portent en elles un délicieux côté vintage qui s’avère être extrêmement plaisant et même rafraichissant ! L’histoire, elle, nous conte les péripéties d’une famille sino-américaine possédant une laverie automatique et devant rendre des comptes au fisc américain. Et même si le côté volcanique d’Evelyn (surprenante Michelle Yeoh) est tempéré par la douceur et l’extrême gentillesse de son époux Waymond (excellent Ke Huy Quan), la situation n’est pas toujours évidente pour leur fille Joy (très convaincante Stephanie Hsu). En proie à des doutes et des tensions permanentes avec sa mère qui vit à cent à l’heure, Joy suffoque de cette relation familiale compliquée. Alors que la famille a rendez-vous au fisc devant une inspectrice zélée (Jamie Lee Curtis incroyable !), un homme du futur entre en contact avec Evelyn. Son nom ? Waymond ! Et si ce n’est pas son mari dans le présent, c’est pourtant celui issu d’une autre dimension, la dimension alpha. Ce dernier prévient Evelyn d’un grand danger qu’elle seule peut solutionner. Et ce premier contact est le début d’une histoire incroyable fait de mondes parallèles, de multiples versions des protagonistes, de combats déments, et d’une folie que nous n’avions pas vue au cinéma depuis très longtemps ! Car pour accéder aux connaissances (et compétences… diverses) d’un double issu d’une autre dimension, il faut faire des actions…plus loufoques et absurdes les unes que les autres ! « Everything Everywhere All at Once » offre un panel de références absolument jouissives pour qui saura les décoder : Matrix, Mood for Love et même 2001 l’Odyssée de l’espace n’en sont que quelques exemples ! Mais le plus agréable est assurément ce mélange habile entre les cinémas asiatique et américain. Quant on sait que les frères Russo sont à la production (Avengers : Infinity War et Endgame, ce sont eux !), on n’est pas surpris de retrouver un vrai film d’art martiaux à la réalisation léchée ! Le kung-fu y est roi, tout comme le cinéma explosif made in Uncle Sam ! Néanmoins, plus ce long film avance (2h20 tout de même), et plus nous craignons de retrouver des fautes de goût et autres excès préjudiciables au film qui démarrait si bien ! Et même si on n’évite pas quelques lenteurs et des choix pour le moins surprenants, la ligne rouge n’a pas été franchie, et c’est tant mieux (mais bien sûr, tout dépend de vos limites)! Et puis, sans que nous nous y attendions, un accent métaphysique et même philosophique se fait sentir. Souvent touchant, le film n’offre pas qu’un déluge extrêmement convaincant d’effets spéciaux sur fond de rythme endiablé et de coups de manchettes. Il dépasse le cadre initial pour confronter la pensée nihiliste à celle de l’amour dans un feu d’artifice visuel ! Si la réalisation tient souvent du génie, c’est grâce une caméra qui élargit le champ offert à un spectacle de haute volée ! D’ailleurs, ce plaisir que nous ressentons en voyant le film revient aussi aux acteurs qui s’en donnent à cœur joie ! Et comme si cela ne suffisait pas, nous retrouvons constamment ce côté trash et parfaitement assumé qui nous a beaucoup plus ! Alors que les personnages principaux sont en quête d’eux-mêmes ou plutôt de la meilleure réalisation d’eux-mêmes, nous sommes captivés par ce duo mère/fille et rejoint par le personnage du mari. Leur relation est semblable à un oignon que l’on épluche, couche après couche pour arriver au cœur.
Durée du film : 2h19
Genre : Science-fiction Date de sortie en Belgique : 20 juillet 2022 De Dan Kwan et Daniel Scheinert - Avec Michelle Yeoh, Stephanie Hsu, Jonathan Ke Qan, James Hong et Jamie Lee Curtis
Ici, il nous entraîne dans une adaptation du film « Menteur » sorti il y a trois ans au Canada (et réalisé par Emile Gaudreault), une comédie fantastique dans laquelle Jérôme (Tarek Boudali) voit ses mensonges devenir réalité, pour le pire… et le (sou)rire ! S’inventant des admiratrices, un niveau de vie, des expériences accumulées au fil des années mais n’hésitant pas à compromettre la réputation de sa famille, de ses collègues et de ses amis, Jérôme n’a jamais cessé de raconter des histoires, de vouloir exister aux yeux des autres à travers des situations alambiquées… Et comme le dit l’adage, plus c’est gros, mieux ça passe ! Sauf qu’à force de s’être imaginé une vie, Jérôme ne sait plus ce qu’il a fait gober à son entourage depuis des années et lorsqu’un matin, il se réveille dans sa vie fantasmée, il découvre avec stupeur la conséquence de ses mensonges accumulés. Plutôt cohérent dans sa démarche et logique dans son scénario, « Menteur » est une comédie bonne enfant qui se laisse voir même si elle n’a rien de transcendant. Tarek Boudali (que l’on voit ici sans la fameuse bande à Fifi) est convaincant et drôle dans ce rôle taillé sur mesure pour ses mimiques typiques et le casting secondaire sans reproche. Les situations cocasses s’enchaînent sans faiblir, prennent de l’ampleur devenant de plus en plus tirées par les cheveux mais on ne s’en offusque jamais puisque le concept de base se développe sans peine…
Durée du film : 1h33
Genre : Comédie Date de sortie en Belgique/France : 13 juillet 2022 De Olivier Baroux – Avec Tarek Boudali, Artus, Pauline Clément , Catherine Hosmalin, Karim Belkhadra, Philippe Vieux, Louise Coldefy et Bertrand Uscalt
Ses punchlines d’une drôlerie intelligente, ses scènes cocasses, sa bande d’adulescents touchants, son contexte ensoleillé et son histoire finement écrite et savamment pensée, voilà autant d’arguments qui devraient convaincre les spectateurs d’entrer dans l’univers revigorant d’Emma Benestan. Car derrière ce titre « Fragile » se cache un film solide, maîtrisé, bourré de tendresse et qui crève l’écran pour nous irradier. Porté par une équipe technique des plus remarquables, le premier long-métrage de la jeune franco-algérienne Emma Benestan réalise le parcours sans faute, nous faisant penser à ces comédies d’antan qui fleuraient bon la complicité, l’esprit bon-enfant et la franche camaraderie. D’amitié, il en est question dans le film de la réalisatrice de 34 ans mais on y trouve aussi une jolie dose de solidarité, d’amour, de dépassement de soi, autant de jolies valeurs qui viennent animer une bande d’amis qui semble se connaître depuis toujours (la preuve qu’il ne faut pas des développements ou de dialogues à rallonge pour nous présenter la psychologie des personnages) ou une famille matriarcale plus vraie que nature. C'est d'ailleurs la force du film: celle de nous faire entrer dans la vie de ses personnages l’air de rien, de les voir évoluer, s’affirmer, s’épanouir et s’aimer, entre deux scènes qui nous entraînent dans des rires francs et qui nous nourrissent de bons sentiments. Suivant Aziz dans chaque de ses introspections, interrogations ou actions, nous évoluons au rythme de ses changements, entourés de personnages secondaires familiers et découvrons, au fil des scènes, les questionnements de la jeunesse actuelle qui n'ose pas toujours prendre de l'élan pour mieux sauter...
Durée du film : 1h40 Genre : Comédie Date de sortie en Belgique : 13 juillet 2022 De Emma Benestan – Avec Yasin Houicha, Oulaya Amamra, Raphaël Quenard, Guillermo Guiz
En tête ? Antonio de la Torre, LE grand acteur espagnol du moment (acteur phare des films de Rodrigo Sorogoyen notamment) qui n’a pas limité ses efforts pour entrer dans la peau du mystérieux Leo Castaneda. Apprenant ses dialogues par cœur (il ne parle en effet pas français) ou à conduire un bus, se métamorphosant pour les besoins du film, le comédien hispanique a pris les choses très à cœur pour offrir une prestation remarquable même si très souvent en retenue et faite de silences. Face à ce père en quête de vengeance, nous retrouvons Olivier Gourmet et Marine Vacth, un père commissaire et une fille enquêtrice, des êtres tout aussi marqués que le premier par des relations houleuses et des non-dits. Cela, Leo le connaît bien car lui-même privé de son fils durant quelques années, il décide d’enquêter et de faire payer ceux qui l’ont poussé à se jeter sur les rails du métro juste devant ses yeux… Confrontant les points de vue d’une même enquête, révélant les similitudes entre les protagonistes du trio principal, le long-métrage ne fait pas que dérouler le tapis d’un thriller traditionnel mais ajoute par petites touches, des éléments plus personnels. Reprenant les éléments propres au polar, « Entre la vie et la mort » filme Bruxelles comme on l’a peu vue : sombre, solitaire, dépeuplée… mais aussi un jeu d’acteurs qui n’en font pas des tonnes pour épater les spectateurs. Efficace, le scénario suit sa trame installée dès ses premières minutes mais permet également à des sous-intrigues de s’inviter dans le métrage afin de mieux cerner la psychologie de ses personnages. Efficace dans son fond comme dans sa forme, le long-métrage de Giordano Gederlini jette les fondements d’un univers cinématographique que l’on verra probablement se développer par la suite, faisant de « Entre la vie et la mort » un film intéressant où filature, règlements de comptes et représailles se mêlent habillement.
Durée du film : 1h35 Genre : Thriller Date de sortie en Belgique : 13 juillet 2022 Date de sortie en France : 29 juin 2022 De Giordano Gederlini – Avec Antonio De La Torre, Marine Vacth, Olivier Gourmet, Pablo Andres et Wim Willaert
Et le moins que le puisse dire, c’est que ce nouvel épisode à nouveau signé Kyle Balda réussit le pari d’amuser petits et grands dans une aventure haute en couleur qu’on a largement appréciée ! Moi, Moche et pas encore méchant Gru n’est encore qu’un enfant lorsqu’une tribu de Mignons se présente chez lui bien déterminés à se faire adopter par le futur méchant que l’on connaît. Courageux et serviables, Bob, Stuart et Kevin répondent toujours présents pour satisfaire les demandes du mini-boss. Mais leurs tâches quotidiennes vont prendre un tout autre tournant lorsque Gru va se présenter auprès des Vicious 6, un groupe de super-vilains en quête d’un nouveau membre. Recallé lors de son entretien, le jeune garçon va avoir l’étrange idée de dérober un artefact de grande valeur pour prouver à ses idoles qu’il peut devenir méchant… Le pitch est planté, il ne reste plus qu’à suivre la suite, le sourire aux lèvres et les yeux grands ouverts devant cette nouvelle histoire pop et colorée. Drôle et ingénieuse, l’intrigue de « Les minions 2 : il était une fois Gru » se déroule en plusieurs temps et surtout plusieurs lieux. Si on suit toujours avec amusant les (més)aventures de notre trio de choc, nous découvrons par la même occasion l’existence du foireux Otto et de celles d’autres super méchants (parmi lesquels Will Karnage – doublé par Gérard Darmon), parcourons les Etats-Unis du quartier chinois de San Francisco aux grandes réserves naturelles de l’Ouest, de la maisonnée modeste de Gru au manoir de Will Karnage. Bref, on voyage, on s’amuse et on rit dans un film familial qui ne lâche jamais sa mission première : celle de divertir son large public.
Durée du film : 1h30
Genre : Animation Date de sortie en Belgique/France : 6 juillet 2022 Titre original: Minions: The Rise of Gru De Kyle Balda – Avec les voix de Gad Elmaleh, Gérard Darmon, Claudia Tagbo
Pour les profanes, l’histoire de ce « Thor : Love and Thunder » s’inscrit après les événements relatés dans le film « Avengers : Endgame » et se place avant celui des (futurs) « Gardiens de la Galaxie 3 ». Les premières minutes dévoilent l’intégration de Thor dans l’équipe des Gardiens pour sauver des planètes entières de menaces diverses. Mais surtout, la présentation du grand méchant (qui n’en est pas réellement un) joué par l’excellent Christian Bale dans le rôle d’un fervent croyant, et père de famille qui, faute d’eau, voit sa fille mourir sous ses yeux en plein désert. Attiré au loin par une oasis (sic), Gorr se retrouve face à l’opulence d’un dieu mineur décadent qui n’en a que faire de sa foi et de sa souffrance. Sa résolution est prise ; puisque les dieux n’ont que faire des tourments des Hommes, il les tuera tous sans exception. Et bien que le pitch se veut efficace, la manière dont l’histoire nous est contée est totalement maladroite et renvoie, hélas, à une impression qui flirte de trop près avec le grotesque. Pire, le film se voulant à la fois pop, coloré et très rythmé (ce qui est foncièrement bien), il en oublie malheureusement les notions de base de la dramaturgie au cinéma. Alors que traditionnellement, toutes les actions n’ont pas la même valeur ni la même importance, ce « Thor : Love and Thunder » n’est qu’action démesurée expédiée à la vitesse grand V avec un humour qui se veut drôle, mais qui ne l’est pas toujours.. Tout au plus, nous avons souri deux ou trois fois grâce à un personnage secondaire, sorte de golem de pierre. En prenant ce parti pris de l’action décomplexée à tout va, nous avons la fâcheuse impression que rien n’a finalement d’importance et que les enjeux- pourtant réels- sont joués dans une partie parodique où les dés sont pipés. Cette dimension parodique est assez dérangeante et donne l’impression d’assister à un pastiche aux très gros moyens qui en oublierait de tenir le spectateur en haleine ! Et ce n’est qu’en dernière partie que la direction prise change de cap pour apporter davantage de noirceur et de sérieux, ouf ! Heureusement, la technique est toujours au point et le film est le premier à utiliser une nouvelle technique appelée « Le Volume » et qui permet aux acteurs d’êtres placés dans cadre numérique à 360 degrés. Ce procédé a d’ailleurs été utilisé avec succès pour la série « The Mandalorian ». Aussi, l’autre surprise vient des acteurs eux-mêmes. Alors qu’un acteur de renom fait une apparition remarquée qui renforce encore un peu plus la dimension parodique, Russel Crowe, incarne, lui aussi, un personnage haut en couleur puisqu’il joue Zeus dans sa version bedonnante… Dans le film, il se complet dans la suffisance liée à son rang devant un parterre de dieux mineurs suspendu à ses lèvres… Les autres acteurs rempilent, Chris Hemsworth en tête, et qui pour l’occasion, s’est remit méchamment à la gonflette ! Le film voit revenir le personnage de Jane Foster incarné à l’écran par une Nathalie Portman toujours convaincante mais qui pour l’occasion interprétera aussi la version féminine de Thor. Enfin, outre les Gardiens présents dans les premières minutes, Tessa Thompson reprend son rôle de reine des Valkyries.
Durée du film : 1h59
Genre : Super-héros/Aventure/Action Date de sortie en Belgique : 6 juillet 2022 Date de sortie en France : 13 juillet 2022 De Taika Waititi – Avec Chris Hemsworth, Nathalie Portman, Christian Bale, Russel Crowe et Tessa Thompson
Un projet ambitieux qui, porté par l’un des plus brillants cinéastes français, aurait pu ouvrir la porte d’un cinéma allemand perdu dans les méandres du temps. Oui mais voilà, la photographie très nouvelle vague du génie belge Manu Dacosse, la théâtralité joliment mise en scène par un François Ozon inspiré et l’interprétation magistrale de Denis Ménochet n’auront pas suffi à nous convaincre et à nous faire entrer dans cette proposition que l’on a trouvée longue, plate et peu marquante sur la durée… Huis-clos aux jeux de lumière particulièrement bien pensés, « Peter von Kant » (déjà adapté sur grand écran par l’auteur de la pièce éponyme « Larmes amères de Petra Von Kant ») à un petit côté Godard appréciable, une vraie atmosphère et un petit quelque chose de dérangeant qui ne va aller qu’en grandissant, une patte, un style remarquable qui auraient pu nous laisser bouche-bée mais qui nous l’a plutôt asséchée. Hommage vibrant au travail de Fassbinder (l’apparition de l’actrice allemande Hanna Schygulla appuie de façon nostalgique cela), « Peter von Kant » ne parvient pas à nous passionner, au contraire de consœurs et confrères qui eux, l’ont particulièrement apprécié. Si le personnage de Peter von Kant et celui de Karl (rôle muet dont on se délecte à chaque apparition, merci et bravo Stefan Crepon !) nous font forte impression, nous n’avons pas totalement retrouver la finesse et la force narrative d’un François Ozon qui nous a bien plus embarqué par le passé.
Durée du film : 1h25
Genre : Drame Date de sortie en Belgique/France : 6 juillet 2022 De François Ozon – Avec Denis Ménochet, Hannah Schygula, Isabelle Adjani, Khalil Gharbia et Stefan Crepon |
Légende
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