Les événements historiques (parmi lesquels l’apparition à plusieurs reprises de Mussolini), la découverte du projet « dirigeable » de Nobile mais aussi de ses aspirations se mêlent habillement à la fiction, permettant ainsi au public de trouver un équilibre parfait entre les deux, offrant aux petits et grands spectateurs une expérience de cinéma riche en enseignements mais aussi quelques rebondissements émouvants. Les dessins dans le film sont tout simplement magnifiques. Les couleurs vives et les traits fins des personnages et décors simples et sublimes ajoutent une profondeur visuelle à l'histoire, permettant au public de se plonger dans l'univers de « Titina » et de ressentir pleinement ses émotions, qu’elles servent l’action ou la construction des personnages que nous suivons avec affection depuis que Titina a renversé la boîte à souvenirs de son vieux propriétaire. La qualité des dessins est remarquable et témoigne du talent des artistes qui ont travaillé sur le film, de son montage étonnant à la réalisation de son univers tout entier. Film à ne pas manquer, « Titina » opte pour un regard qui se place bien souvent à la hauteur du chien Titina, surnommée « la petite princesse des glaces », ajoutant une dimension intéressante à l'histoire et un aspect ludique non négligeable.
Durée du film : 1h30 Genre : Animation Date de sortie en Belgique : 29 mars 2023 De Kajsa Næss – Avec les voix de Raphaël Personnaz, Patrick Waleffe, Sofia Abouatmane, Colette Sodoyez, Monique Clémont et Jean-Paul Clerbois.
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Si les réalisateurs Jonathan Goldstein et John Francis Daley semblent inconnus du grand public, ils ont tous deux contribués au registre de la comédie, comme en attestent les désopilants « Comment tuer mon boss » ? Et c’est une excellente idée de les avoir associés au projet pour insuffler une méchante dose de second degré ! Nous, on adore ! C’est l’histoire d’un ménestrel, une barbare, un magicien et une tieffeline Pour ceux qui l’ignorent, le scénario évoque les jeux de plateau et les livres du même nom qui avaient pour quête la recherche d’un artefact. Ici, c’est la tablette de renaissance qui attire les convoitises mais on peut imaginer, si le succès est au rendez-vous (et je l’espère fortement) que d’autres missions pourraient suivre ! Bien sûr, on évolue aux côtés de personnages truculents qui composent la joyeuse bande comptant une guerrière (incarné à l’écran par la formidable Michelle Rodriguez), un ménestrel (Chris Pine est parfait dans ce rôle nonchalant), un magicien (l’acteur Justice Smith ne démérite pas), un puissant mage (c’est Regé-Jean Page qui le joue) mais aussi une tieffeline (qui ressemble à une faune) pouvant se changer en n’importe quel animal (même le plus fantastique d’entre eux) dont le rôle est interprété par Sophia Lillis qui prêtera d’ailleurs ses traits à Nancy Drew prochainement. Et enfin, Hugh Grant rejoint le casting dans le rôle du magnifique roublard usant de ses charmes pour manipuler et surtout arriver à ses fins. L’acteur cabotine pour notre plus grand plaisir et est responsable de généreux sourires à chacune de ses apparitions ! L’interprétation de son personnage m’a fait d’ailleurs fait songer à celui de Gilderoy Lockart dans Harry potter (La chambre des secrets), c’est dire ! Quel plaisir de voir Hugh Grant dans un rôle totalement opposé à ce qu’il a l’habitude de jouer ! C’est bien simple, jamais, durant les 2h14, nous n’avons boudé notre plaisir tant le comique de situation est efficace et les dialogues parfaitement écrits ! C’est drôle, souvent enfantin, mais l’humour y est toujours de bon goût et cela participe à offrir une vraie identité au film dont on ne compte pas les scènes mémorables avec des squelettes qui parlent beaucoup, une guest-star déguisée en nain, un homme-oiseau qui arrive systématiquement en retard et même un dragon bedonnant ! Quel bonheur de suivre une aventure exaltante et rafraichissante !
Durée du film : 2h14 Genre : Heroic Fantasy Date de sortie en Belgique : 29 mars 2023 Date de sortie en France : 12 avril 2023 Titre original: Dungeons & Dragons : honor among thieves De Jonathan Goldstein et John Francis Daley – Avec Chris Pine, Michelle Rodriguez, Justice Smith, Regé-Jean Page, Hugh Grant et Sophia Lillis
Ce qui est bien avec Chad Stahelski, le réalisateur iconique de la licence, c’est qu’il a d’abord été cascadeur avant d’être réalisateur. Il a donc l’œil pour chorégraphier à la perfection les quatorze séquences d’action présentes, à tel point que l’ensemble ressemble à un ballet ultra violent parfaitement calibré. Une danse frénétique que n’auraient pas renié les grands maitres d’arts martiaux ! Bien que plus sombre que l’épisode précédent, qui, pour nous reste la référence dans le genre, l’action demeure toujours lisible à l’écran. Souvent, nous sentons les passions du réalisateur pour les films du genre mais aussi le domaine du jeu vidéo. Et quand on sait que cette inventivité est constante pendant les 2h50 de durée du film, on ne peut-être qu’admiratifs. Certaines scènes nous hantent encore, comme celle de gunfight filmée avec des caméras placées très haut et nous montrant les protagonistes présents dans des pièces voisines et se livrant à des combats endiablés ! Voyage voyage, plus loin que la nuit et le jour… Voyage Et comme si cela ne suffisait pas, nous prenons plaisir à voyager avec John à Berlin, Tokyo pour finir le city trip à Paris (sur la place du Trocadéro qui a été fermé pour l’occasion ou encore au Sacré-Cœur,…). Aussi les fusillades se poursuivent dans le sous-sol de la ville Lumière, sur le canal Saint-Martin, mais aussi à la station de métro Porte des Lilas. Et on ne peut s’empêcher de penser « mais que fait la police ? » tant on ne voit aucune force de l’ordre malgré la guerre civile déclenchée pour avoir la tête du héros. Le casting : on entre dans la Cour des Grands Du haut de ses 58 ans, Keanu Reeves nous apparait, plus que jamais, comme un acteur pleinement engagé dans tous les projets qu’il touche. Pourquoi ? Car il s’est entraîné pendant neuf mois à la conduite ou a peaufiné ses techniques en judo et jujitsu. D’ailleurs, il est sidérant de savoir qu’il a assuré 90% de ses cascades et s’est entrainé dur huit mois avant le début du tournage. A ses côtés, nous retrouvons les visages familiers d’Ian McShane, de Laurence Fishburne, et de feu Lance Reddick (mort le 17 mars dernier). Et puis, pas mal de nouveaux venus participent à cette ronde infernale parmi lesquels Donnie Yen (« Ip Man », « Star Wars : Rogue One ») impeccable dans le rôle d’un assassin aveugle et ami de John Wick. Aussi, le comédien illumine l’écran de ses talents en combat rapproché. Bien sûr, d’autres tueurs font leur première apparition à l’image de Shamier Anderson, appelé « Personne » en VF et jouant parfaitement son rôle de traqueur accompagné de son fidèle berger belge Malinois. Rina Sawayama, Scott Adkins (dans un rôle mémorable) et le fabuleux Hiroyuki Sanada. L’antagoniste, lui, est joué par Bill Skarsgård qui, bien qu’excellent acteur, déçoit ici en proposant une caricature hélas trop vue du méchant éminemment riche. Le mieux est l’ennemi du bien Bien que les intentions du réalisateur de pousser plus loin tous les curseurs (film plus long, plus de morts, plus de séquences d’action, etc..), il en résulte une perte totale de réalisme. Non pas que les opus précédents l’étaient, mais au moins, ils en entretenaient l’illusion. Ici, tout est tellement outrancier que l’on fini par se demander si on ne regarde pas un film de super héros immortels et c’est dommage.
Durée du film : 2h 50min Genre : Action Date de sortie en Belgique/France : 22 mars 2023 De Chad Stahelski – Avec Keanu Reeves, Donnie Yen, Bill Skarsgård
Qu’attend-on d’un film du genre “slasher” en général ? Des séquences de violence graphique, du suspense qui nous tienne en haleine, et dans le cas particulier de la franchise « Scream », une étude méta des films d’horreur. Et on a tout ça ici, alors sans grandes surprises non plus, il faut bien avouer qu’il n’y a pas vraiment de révolution apportée au genre. En effet on peut voir venir (au moins en partie) à des kilomètres la révélation finale de qui se cache derrière le masque de Ghostface, et puis un élément lancé dans « Scream » nouvelle mouture en 2022 et qui me laissait déjà perplexe – le côté schizophrène filial de Sam, la fille cachée de Billy Loomis – ne s’arrange pas ici, même si l'effet est minimisé par rapport à l’opus précédent. Malgré tout, on peut compter une seconde scène appelée à marquer les esprits avec cette longue séquence bien stressante dans le métro new-yorkais en pleine saison d'Halloween (il est d'ailleurs un peu dommage que le film ne sorte pas en octobre, pour prolonger l'ambiance). Entre les costumes classiques de Pinhead, Jason, loup-garou et une multitude de Ghostfaces, les références à l'horreur moderne ne sont pas oubliées, ouvrez l'oeil ! Coté guest, retrouve Courteney Cox dans le rôle de la journaliste Gale Weathers et un personnage que l'on avait croisé dans le quatrième film de la saga (le dernier réalisé par Wes Craven en 2011) mais aussi Kirby Reed joué par Hayden Panettiere (la série « Heroes ») qui réapparaît ainsi pour jeter un pont entre deux périodes de la saga.
Durée du film : 2h03 Genre : Horreur/Thriller Date de sortie en Belgique : 8 mars 2023 De Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett – Avec Melissa Barrera, Jenna Ortega, Courteney Cox, Hayden Panettiere, Jasmin Savoy Brown, Mason Gooding, Dermot Mulroney, Liana Liberato, Jack Champion et Samara Weaving.
Après un passage à l’IAD et une expérience dans le court métrage, Emmanuelle Nicot passe au long-métrage et nous emmène, durant 1h20, dans la vie et les regards médusés d’une jeune Dalva désabusée. Ayant connu le pire dans sa vie familiale mais ne trouvant pas cela anormal, la jeune femme va être confrontée à la vie dans un centre pour jeunes en difficultés, au jugement de ses pairs et à l’aide apportée par ses éducateurs spécialisés et une déconcertante co-locataire. Presque documentaire, ultraréaliste dans l’approche de son traitement, dans sa mise en scène et ses propos, « Dalva » est un film brut(al) indispensable, une claque et une leçon de vie, un métrage qui se nourrit d’expériences passées et les sublime par une caméra à l’épaule maîtrisée. Si son trio de tête force le respect (Alexis Manenti trouve un nouveau rôle qui lui va en merveille et Fanta Guirassy est une révélation dont on se souviendra longtemps), le film n’aurait probablement pas eu le même écho sans son actrice principale, Zelda Samson, aussi élégante que touchante, une interprète on ne peut plus juste qui incarne une jeune fille partagée/déchirée entre un monde d’adulte où elle ne devrait pas avoir sa place et un univers enfantin qu’elle a quitté il y a quelques années.
Durée du film : 1h28 Genre : Drame Date de sortie en Belgique/France : 22 mars 2023 De Emmanuelle Nicot – Avec Zelda Samson, Alexis Manenti et Fanta Guirassy
Si les souvenirs de la lecture se sont estompés avec le temps, le film de Lisa Azuelos les a ravivé et a su les exhumer pour nous faire à nouveau vibrer. Porté par une Alexandra Lamy rayonnante et émouvante, le film se veut être un feel good movie touchant mais pas larmoyant. Je n'ai pas le temps de vivre Dans cette histoire librement adaptée du roman du même nom, nous suivons les pas de Thelma qui, après un terrible accident qui voit son fils plongé dans un coma profond, décide de réaliser ses rêves et les lui raconter dans l’espoir de l’aider à se réveiller. Respectant le ton et le côté lumineux du récit initial (remis au goût du jour), le film de Lisa Azuelos ne « s’encombre » pas des multiples personnages secondaires qui prennent place dans le roman dont il est issu, préférant recentrer son intrigue autour de cette mère courage qui, bien que limitée financièrement, parcourt des kilomètres pour vivre une vie par procuration et retrouver ainsi une bouffée d’oxygène dont elle s’était privée toutes ces années. Car ce que Lisa Azuelos sait faire de mieux, c’est nous conter l’histoire de ces femmes, parfois invisibles, qui ne demande qu’à s’épanouir, des personnages singuliers qui évoluent et grandissent à travers les rencontres, les évènements et les surprises que leurs vies vont lui réserver. Petit bonbon appréciable sans surprise ni fausse note, « La chambre des merveilles » insuffle, dans nos salles, un vent frais qui réveille les consciences et nous encourage à nous abandonner à l’urgence de vivre.
Durée du film : 1h38 Genre : Comédie dramatique Date de sortie en Belgique : 22 mars 2023 Date de sortie en France : 15 mars 2023 De Lisa Azuelos – Avec Alexandra Lamy, Muriel Robin, Hugo Questel et Xavier Lacaille
Etonnamment, même si nous avons quelques griefs à formuler à l’encontre du film de David F. Sandberg, le divertissement est fidèle à ce que nous en attendions. Le réalisateur ne réinvente pas le genre et son conforte dans l’univers qu’il a mis en scène il y a près de 4 ans, le développe davantage et convoque un peu plus la mythologie qu’il effleurait préalablement rendant ce deuxième opus toujours aussi drôle et un peu plus sombre que son prédécesseur. Surfant sur la vague du film de super-héros déjanté qui a déjà pu séduire une large partie du public moins friand des opus de grandes licences (on pense à « Deadpool » ou « Les gardiens de la Galaxie »), « Shazam ! La rage des Dieux » pousse un peu plus le curseur sur lequel il s’était appuyé pour présenter son personnage principal incarné à la perfection par Zachary Levi. Toujours aussi efficace dans l’interprétation de cet adolescent parachuté dans un corps d’adulte, l’acteur jongle avec sa musculature et ses mimiques comme jamais. Devant faire face à un grand danger venu menacer la ville de Philadelphie dans laquelle vit sa famille, Billy/Shazam (membre des « Foireux de Philadelphie » comme les surnomme les habitants) va non seulement découvrir la genèse de son pouvoir mais aussi être tiraillé entre sacrifier ses précieux dons et le fait de les user pour sauver l’humanité. Hormis les petits gimmicks déjà mis en place dans le précédent volet de « Shazam ! », nous retrouvons avec plaisir un casting qui fonctionne tant du côté des adolescents que dans le chef de leurs pendants adultes. Et à ces bases installées il y a quelques années, on ajoute la menace des filles du Dieu Atlas incarnées par Rachel Zegler, Lucy Liu et… Helen Mirren qui nous étonne dans ce choix de carrière. J
Durée du film : 2h10 Genre : Super-héros Date de sortie en Belgique : 15 mars 2023 Date de sortie en France : 29 mars 2023 Titre original : Shazam ! Fury of the gods De David F. Sandberg – Avec Zachary Levi, Asher Angel, Jack Dylan Grazer, Adam Brody, Meagan Good, Ross Butler, D.J Cotrona, Helen Mirren, Lucy Liu, Rachel Zegler et Djimon Hounsou
Et puisque ce personnage n’est pas de première jeunesse, il a vu son visage changer de nombreuses fois à l’écran ! En effet, on ne compte plus les comédiens qui se sont essayés au jeu des ressemblances… Allez, pour vous donner une petite idée, sachez que tous ces comédiens s’y sont collés : Dick Powell, Humphrey Bogart, Robert Montgomery, George Montgomery, James Garner, Elliott Gould, Robert Mitchum, et enfin Tomas Hanak. Mais que vaut la mouture 2023 de Neil Jordan avec Liam Neeson en tête d’affiche ? C’est ce que nous vous proposons de voir… Qui veut la peau de Philipps Marlowe ? Puisque l’action se passe en 1939, il est intéressant de prêter attention au personnage incarné par Liam Neeson. Détective privé de son état et ancien policier, l’homme possède d’importantes valeurs morales qui lui permettent de garder son intégrité dans une industrie hollywoodienne pas toujours très reluisante… Et à ce petit jeu, l’acteur de 70 ans est parfait dans le rôle du détective privé solitaire qui semble parfaitement lucide sur ce que l’âme humaine peut comporter de part d’ombre. A ses côtés, comment ne pas évoquer le fort beau duo composé de Diane Kruger et de la désormais trop rare à l’écran Jessica Lange. Alors que la première revêt le rôle de la demoiselle en détresse qui demande au détective d’enquêter sur une disparition, la seconde incarne sa mère ultra riche qui semble au courant de toutes les frasques de sa fille chérie. Mais le casting peut également compter sur des seconds rôles très sympathiques et figures bien reconnaissables du cinéma américain parmi lesquels Colm Meaney (« Les ailes de l’enfer », « Horizon lointain », « Le Dernier des Mohicans », etc..) ou encore Danny Huston (« Le Choc des Titans », « X-Men Origins », « Aviator »). Et le plus beau vient probablement de certains dialogues récités par ce joli petit monde tant celui-ci est bien écrit et apporte une véritable plus-value à l’ensemble. Viva España Mais, outre la très bonne tenue du jeu des comédiens, les costumes et les décors jouissent d’un soin tout particulier et cela constitue de très beaux attraits du film ! Pour créer l’illusion, plusieurs sites en Espagne ont été réquisitionnés pour reconstituer le Los Angeles des années 30 et le résultat est magnifique ! Ainsi, alors qu’une usine a été transformée en studio hollywoodien, la fabrique de coton s’est métamorphosée en commissariat de police plus vrai que nature ! C’est bien simple, on y croit et on aimerait se plonger dans cet univers rempli de nostalgie ! Hélas, tout n’est pas parfait puisque si la reconstitution est très belle et que la caméra du réalisateur sait où se placer pour offrir de beaux plans ; l’intrigue (pourtant plaisante au début) ne révèle finalement que peu de surprises !
Durée du film : 1h50
Genre : Thriller/Policier Date de sortie en Belgique : 15 mars 2023 De Neil Jordan – Avec Liam Neeson, Diane Kruger, Jessica Lange, Colm Meaney et Danny Huston
Recréant la magie de faire défiler un casting habituel ou quelques nouveaux venus de la génération montante actuelle, le réalisateur nous offre un petit théâtre de boulevard délicieux, rempli de dérision et d’humour bien senti mais aussi de discours engagés et rendus possibles par une écriture minutieuse, fluide et parfois décalée… Cette nouvelle transposition du théâtre sur nos toiles blanches est-elle une réussite ? Ooh que oui ! Vingt-deuxième réalisation du cinéaste français inclassable, « Mon crime » est un vrai plaisir théâtral à découvrir dans nos salles. Ses décors et ses lieux exceptionnels, son casting hétéroclite sans fausse note et son ton propre au théâtre de boulevard sont autant de petites trouvailles que l’on associe pour créer un film appréciable sur fond de #Metoo et de scandale. Hommage au combat des femmes, pied de nez à la société patriarcale, « Mon crime » est un très beau marche pied pour Nadia Tereszkiewicz (« Les Amandiers ») et Rebecca Marder (« Une jeune fille qui va bien ») qui crèvent l’écran et une belle confirmation que le cinéma français peut réunir des comédiens de tous horizons (Fabrice Luchini, Régis Laspalès, André Dussollier, Isabelle Huppert), certains fidèles de l’univers d’Ozon, d’autres le gagnant pour un spectacle de bon ton.
Durée du film : 1h42 Genre : Comédie Date de sortie en Belgique : 15 mars 2023 Date de sortie en France : 8 mars 2023 De François Ozon – Avec Nadia Tereszkiewicz, Rebecca Marder , Isabelle Huppert , Fabrice Luchini ,Dany Boon, , André Dussollier et Benjamin Voisin
Déclaration d’amour au cinéma, vraiment ? Ces dernières semaines ont vu apparaître deux des plus belles déclarations d’amour au 7e art de ces dernières années. Tout d’abord, « Babylon » de Damien Chazelle qui fut snobé une deuxième fois aux Etats-Unis en ne remportant aucune statuette lors de la cérémonie des Oscars. Ensuite, « The Fabelmans » de Steven Spielberg qui partage la même destinée… Et bien qu’il arrive après les autres, il serait présomptueux d’intégrer « Empire of light » à ce fantastique duo ! Tout d’abord, parce que la dimension donnée au cinéma n’est pas la même. Là où les autres s’intéressaient à lui comme reflet d’une évolution sociétale et permettait une judicieuse réflexion sur cette industrie de passionnés, le film de Sam Mendes ne partage pas les mêmes ambitions. Ici, le cinéma est perçu comme faisant partie intégrante de nos vies mais a du mal à aller au delà de ce simple constat. Et cela fait toute la différence entre les œuvres flamboyantes précédemment citées et cet Empire de la lumière. Aussi, le réalisateur Sam Mendes n’a pas la fougue de ses camarades et le résultat à l’écran est beaucoup plus modeste. La réalisation donne un classicisme qui endort son propos plus qu’il ne le sublime. Hélas, le film ne délivre aucune magie, ne prend aucun risque, ne provoque en nous aucun émerveillement… Où sommeille le génie d’un réalisateur qui nous a déjà si souvent conquis dans le passé ? Heureusement, les comédiens entrent en résonnance les uns avec les autres et nous croyions profondément à la belle relation qui a lieu entre les personnages incarnés à l’écran par une Olivia Colman des grands jours, et son partenaire Michael Ward, également parfait !
Durée du film : 1h59 Genre : Romance/Drame Date de sortie en Belgique : 8 mars 2023 Date de sortie en France : 1 mars 2023 De Sam Mendes – Avec Olivia Colman, Michael Ward, Colin Firth, Toby Jones et Hannah Onslow |
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