Après le succès engendré par la sortie de son roman en 2017, la voilà aux commandes de son adaptation, aux quatre coins de la planète pour mettre en scène ces femmes qu’elle connait mieux que personne. La délicatesse et la grande humanité de l’histoire qu’elle nous conte touche au cœur après quelques minutes, tant on est au plus proche de ses personnages. Les destins croisés qu’elle présente ont une force telle qu’ils marquent les spectateurs et les emportent dans un tourbillon d’émotions dont on peine à se remettre. Ces mères ou femmes courages donnent tout à leur famille, se privant d’une part d’elles-mêmes ou au contraire, vivant davantage par ce qu’elles sacrifient au quotidien. Leur regard sur la vie nous font réfléchir, nous font ressentir la chance que nous avons de ne pas vivre les événements qu’elles traversent et la justesse de ce propos est tellement remarquable qu’on se lie à elles pour un certain temps. Jamais pessimiste, toujours lumineux, le film marque par de nombreuses scènes, qu’elles se déroulent en Inde où Smita se bat pour donner un avenir à sa fille, perdant tout sur la route de sa libération, mais gardant son objectif au plus près de son cœur et de sa foi, ne fléchissant jamais alors que beaucoup l’aurait fait il y a longtemps déjà. Mettant la famille au centre de son récit, le film n’est pas qu’une mosaïque d’histoires dont les morceaux s’imbriquent petit à petit. C’est une majestueuse déclaration d’Amour aux femmes quelle que soit leur condition ou leur vie, des êtres ordinaires qui gardent toujours la tête haute là où d’autres auraient courbé le dos. Et si sa réalisation semble classique, c’est peut-être pour aller droit au but et servir au mieux un propos si fort qu’il ne nécessite aucun artifice, aucune « originalité » pour exister et être sublimé. D’ailleurs, ses trois actrices crèvent toutes l’écran, quelles que soient leur histoire, leur personnage, leur continent. Kim Raver, Fotini Peluso et Mia Maelzer se répondent sans le savoir, ne se croisent jamais mais établissent un lien si intense que ces trois regards restent gravés dans nos mémoires. Elle forcent le respect par la pudeur de leur jeu et la profondeur de leurs intentions, sont aussi lumineuses que le film et les décors dans lesquels elles évoluent tour à tour.
Durée du film : 1h59 Genre : Comédie dramatique Date de sortie en Belgique/France : 29 novembre 2023 De Laetitia Colombani – Avec Kim Raver, Fotinì Peluso et Mia Maelzer
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Avec ses deux petites histoires toutes tendres et toutes mimis, grands et petits se délecteront des bêtises de nos ovins préférés et se laisseront prendre au jeu de ce court programme familial résolument positif et dynamique. Si nous espérions trouver des petites nouveautés et nous laisser embarquer par des propositions inédites, la découverte n’en a pas été pour le moins entachée, que du contraire. On a apprécié se balader dans l’univers Aardman, sans dialogue et avec des images pourtant très parlantes, rêver aux côtés d’un Timmy qui n’a qu’une seule demande à formuler au Père Noël : recevoir sa trottinette rouge tant convoitée.
Durée du film : 51 minutes
Genre : Animation Date de sortie en Belgique : 29 décembre 2023 De Liz Whitaker, David Scanlon et Steve Cox
Avec « Perfect Days », le réalisateur allemand Wim Wenders filme le Japon en lui conférant une identité singulière. Il s’agit presque d’un protagoniste aux multiples visages. Et pour nous le révéler, il pourra compter sur Hirayama dont le formidable Koji Yakusho prête ses traits qui lui ont valu le prix d’interprétation masculine au dernier festival de Cannes. L’acteur dégage une bienveillance discrète, un regard serein sur le monde et un émerveillement presque enfantin sur la vie. D’ailleurs, la caméra ne s’éloigne jamais longtemps de lui et cela nous permet d’en apprendre plus sur ces (nombreuses) habitudes et petites manies. Travaillant à l’entretien des toilettes publiques, l’homme vit modestement mais plus important encore, s’émerveille des petits riens de l’existence. Son bonheur, il le trouve dans la musique des années 70 (Lou Reed et son Perfect Days est bien sûr présent), un certain détachement des technologies, mais aussi la nature qu’il aime photographier. Et c’est justement tout l’intérêt du film : montrer un personnage simple, qui vit intensément l’instant présent et qui prend conscience de lui-même, mais aussi des autres. Pour autant, il n’y a aucune aspérité, aucun vice, aucun comportement anormal. Sa vie est réglée comme du papier à musique. Inlassablement, chaque matin, il se lève au son de la voisine qui balaie, range son futon, et se brosse les dents. Puis, il arrose ses plantes, et, avant de prendre sa camionnette, se sert un café avant de se lancer, le sourire aux lèvres, dans une journée de nettoyage bien remplie ! Le soir, quand il le peut, il se rend au bain public et prend un dernier repas en ville avant de rentrer et de revivre une journée similaire… Le weekend, le schéma des habitudes prend une autre direction, mais reste tout aussi répétitif. Heureusement pour le spectateur, des personnages secondaires le sortiront (et nous aussi par la même occasion) de son existence toute tracée.
Durée du film : 2h05 Genre : Drame,comédie Date de sortie en Belgique/France : 29 novembre 2023 De Wim Wenders - Avec Koji Yakusho, Tokio Emoto, Arisa Nakano
Mêlant habilement un réalisme effrayant avec une dimension burlesque irrésistible, le film se pare des plus beaux écrins du genre fantastique pour nous captiver par les mésaventures de Vincent, le personnage joué par un magnifique Karim Leklou ! Prenez le côté pince sans rire du comédien et faites lui vivre des situations « extra-ordinaires » et vous obtiendrez une petite pépite du genre ! Assez tôt, le long métrage de Stephan Castang est habité par une dimension paranoïaque absolument géniale conférée par son scénario dans lequel tout le monde s’en prend à Vincent, une fois que ce dernier les regarde ! On ne peut faire plus simple (et plus efficace). Et même si le concept trouve aussi ses limites, c’est un vrai plaisir de voir la détresse du personnage principal qui ne comprend pas ce qui lui arrive ! Dès lors, le personnage de Karim Leklou se fait pourchasser la plupart du temps par des inconnus – jeunes, vieux, femmes, hommes et même enfants ! Et cet aspect inexpliqué (oui, ne cherchez pas une quelconque explication rationnelle) gratinera le tout d’une belle ambiance de film de survie. On se croirait parfois même dans un excellent Shyamalan ! Paradoxalement, le film se veut aussi drôle par moments tant les situations folles se présentent à ce personnage qui n’avait rien demandé et qui se retrouve pourchassé par une horde de personnes ordinaires sombrant dans la folie meurtrière. Pour autant, doit-on y voir une critique de la violence déjà présente dans notre société ? Ou l’incapacité de certains d’entre nous à trouver leur place au sein de cette société bien-pensante ? A voir de voir ! Mieux encore, la mise en scène exemplaire se veut réaliste et donne un cachet unique à ce très bon film fantastique qui a le bon goût de ne pas verser dans la surenchère. D’ailleurs, le film ne comprend pas d’effets spéciaux particuliers, mais il n’en a jamais besoin ! Certainement conscient des limites imposées par son sujet, le réalisateur fera intervenir d’autres personnages aidant Vincent à mieux affronter le monde extérieur. C’est à ce moment qu’émerge Margaux (Vimala Pons), une serveuse en proie à d’autres difficultés. Finalement, la seule petite sortie de route est le manque de règles établies dans ce processus de folie collective ! Pourquoi certains deviennent agressifs et d’autres pas ? Pourquoi certains semblent résister… avant de sombrer ? Mais nous le disions, ne comptez sur aucune explication...
Durée du film : 1h48
Genre : Thriller, fantastique, comédie, drame Date de sortie en Belgique : 22 novembre 2023 De Stephan Castang - Avec Karim Leklou, Vimala Pons, François Chattot
Durant plus d’une heure trente, son nouveau long-métrage ne cesse de créer la surprise et installe son intrigue fantastique petit à petit révélant, à chaque nouvelle scène, son surréalisme évident. N’oubliant pas d’accorder une part importante à la psychologie de ses personnages principaux, « Holly » parvient à surprendre et à émouvoir, à allier « teen movie » classique et approche plus mystique. En effet, à chaque instant de son histoire, on se positionne du côté de la jeune fille (interprétée à la perfection par Felix Heremans) dépassée par certaines événements/incidents ou des adultes qui voient en elle la possibilité d’un espoir, d’un ailleurs, d’une paix intérieure. On vit la détresse d’une adolescente exclue et incomprise, une jeune femme fragile qui sort de sa chrysalide une fois entrée dans le cercle du bénévolat, une porte de secours qui la met au contact des autres spontanément et simplement… Philosophique, « Holly » fascine par sa photographie, ses silences, ses regards, sa musique… Il fait vivre une véritable expérience cinématographique et humaine dont on se souvient des jours durant.
Durée du film : 1h43
Genre : Drame Date de sortie en Belgique : 22 novembre 2023 De Fien Troch – Avec Cathalina Geeraerts, Felix Heremans, Greet Verstraete, Els Dekeukelier, Serdi Faki Alici, Robbie Cleiren
Avec « Wish : Asha et la bonne étoile », son fidèle public se voit emporter sur l’île solaire méditerranéenne créée de toute pièce par Magnifico, un roi qui garde les rêves de ses citoyens bien au chaud. Oui mais voilà, alors qu’Asha postule pour devenir son apprentie, elle découvre que derrière la parade de concrétiser certains d’entre eux et de faire vivre l’espoir de chaque habitant insulaire, Magnifico n’a pas les intentions qu’on lui loue et écarte volontairement certains souhaits. Mais le pire ne serait pas de voir disparaître une part de celui qui le lui remet dans l’attente de le voir exaucer ? Horrifiée par sa découverte, Asha s’attire les foudres de son maître et se met en quête d’une solution pour que l’espoir renaisse… Et comme le dit Jiminy Cricket dans Pinocchio, « quand on prie sa bonne étoile ce qu’on a demandé est accordé »… Si cette phrase (et cette chanson) est devenue le titre phare de Disney, elle est également l’une des nombreuses références plus ou moins subtiles parsemées dans ce film où les nombreux easter eggs enchanteront les plus grands. Résolument positif, prônant les mêmes valeurs chères à Disney et reprenant de nombreux morceaux venus des quatre coins de son répertoire, « Wish : Asha et la bonne étoile » est une sorte de film somme, un aperçu magique de tout ce qui a constitué l’iconique catalogue du grand Walt. Multigénérationnel et interculturel, ce nouveau-né des studios est un très joli film dans son fond comme dans sa forme. Ses décors crayonnés et pastel magnifiques qui apportent une réelle profondeur à l’ensemble, son animation originale et son univers féérique, l’utilisation du vert inquiétant et des couleurs chaudes pour incarner les héros se mélangent dans un tableau admirable que l’on prend grand plaisir à voir. Reprenant les codes des premiers Disney (et ce livre de conte qu’on feuillette avec curiosité), rendant hommage à l’ensemble d’une carrière animée « Wish : Asha et la bonne étoile » sort quelque peu des sentiers battus et joue la carte de la nostalgie augmentée..
Durée du film : 1h32
Genre : Animation Date de sortie en Belgique : 22 novembre 2023 Date de sortie en France : 29 novembre 2023 De Chris Buck et Fawn Veerasunthorn – Avec les voix françaises de Océane Demontis, Lambert Wilson, Gérard Darmon, Isabelle Adjani
Avis : Cinquième opus mais surtout prequel de la franchise « Hunger Games », ce nouveau volet est toujours l’adaptation à l’écran du roman éponyme de Suzanne Collins. Le film étant une introduction à la saga, l’histoire se déroule 64 ans avant les aventures de Katniss Everdeen jouée par Jennifer Lawrence dans le film de 2013. Dans le cas présent, nous suivons les origines de Coriolanus Snow et sa formation au Capitole pour le mener, peu à peu, au sommet du pouvoir. Cette mouture 2023 permet surtout de comprendre la métamorphose d’un jeune homme d’abord tourné vers sa famille, puis, en passe d’être corrompu par un système autoritaire qu’il réprouvait au départ. Historiquement campé par Donald Sutherland, le personnage principal doit ici ses traits à l’acteur Tom Blyth qui se montre très convaincant dans le rôle du futur dictateur. Il a en lui une part d’ombre qu’on devine bien derrière son regard bienveillant et sa politesse. Aux côtés de l’acteur, Rachel Zegler, révélée par « West Side Story », est parfaite ! Issue du District 12, son personnage hypnotise la foule grâce à sa voix exceptionnelle et son attitude magnétique. Quant aux « seconds couteaux », ils sont interprétés par Viola Davis dans un rôle effroyable qui lui va à ravir et un Peter Dinklage déroutant, deux acteurs qu’on apprécie retrouver dans ces exploitations interpellantes. Le casting est une valeur sûre, c’est plutôt du côté de l’intrigue que viennent les regrets… Bien que le bilan se veut plutôt positif, le film pêche sur certains points. Le premier écueil que l’on peut formuler est le caractère relativement obscur pour ceux qui ne seraient pas familiers avec l’univers. En effet, bien que se passant avant, nous n’avons toujours aucune explication sur les raisons qui ont poussé la société à se diviser profondément jusqu’à dans sa configuration urbanistique. Ensuite, ce dernier volet est divisé en plusieurs actes à la qualité inégale. Par exemple, la partie consacrée au jeu dans l’arène manque, selon nous, d’ambition et ne parvient pas, malgré des moments d’émotion, à nous subjuguer comme la séquence le mériterait. A cela, on ajoute la romance entre les personnages principaux qui se veut aussi maladroite dans son exécution.
Durée du film : 2h37
Genre : Science fiction Date de sortie en Belgique : 15 novembre 2023 Titre original : The Hunger Games: The Ballad of Songbirds and Snakes De Francis Lawrence – Avec Rachel Zegler, Tom Blyth, Viola Davis, Peter Dinklage, Hunter Schafer
Presque documentaire dans son approche (on sent en effet l’expérience de la réalisatrice dans ce domaine), son premier long-métrage poignant permettait à Virginie Efira d’exploiter une nouvelle corde de son arc émotionnel (quelle interprétation !) mais aussi de faire crever l’écran à un Félix Lefebvre décidemment bien étonnant. D’une justesse folle, la rage au corps, ses deux personnages principaux, non sans faille, évoluent durant près de deux heures (qu’on ne voit pas passer) dans des sphère administrative, juridique et sociale dont on connait peu les coulisses mais qui glacent le sang par leur choix protecteur mais aussi terriblement injuste. Prenant aux tripes, nous faisant nous attacher à cette famille ordinaire que l’on voudrait soutenir, « Rien à perdre » à une réalisation implacable et admirable, alternant plans larges et plans rapprochés pour mieux coller aux émotions et événements que traversent cette mère solo et son grand ado.
Durée du film : 1h52
Genre : Drame Date de sortie en Belgique/France : 22 novembre 2023 De Delphine Deloget - Avec Virginie Efira, Félix Lefebvre, Arieh Worthalter
Visuellement impressionnant dès la première scène ancrée en pleine révolution française, le réalisateur nous montre tout son talent quitte à prendre quelques libertés avec l’Histoire pour nous raconter son histoire. En effet, si les premières images montrent la décapitation de Marie-Antoinette, dernière reine de France sous les yeux de Bonaparte… en réalité, il n’avait rien à faire là ! Belle manière (totalement libre et fictive) de montrer la colère des Français qui gronde dans la rue, cette mise en scène permet surtout d’annoncer directement quel impact cela aurait eu sur celui qui apportera l’ordre après le chaos. Seulement, les libertés historiques prises ne sont peut-être pas les plus dramatiques… Même si le Ridley Scott a voulu conjuguer l’intime et l’Histoire, le résultat, en plus d’être académique… et ne tient pas toutes ses promesses. Tout d’abord, la manière de nous raconter l’ascension de ce général devenu Empereur des Français avant de partir deux fois en exil semble tenir d’une table des matières collant de manière serrée les évènements entre eux. Mosaïque très linéaire, il semblait difficile de dépeindre la vie de cette figure historique autrement en « seulement » 2h39. (Même si Apple Tv proposera la version longue de près de 4 heures qui, nous l’espérons, comblera les « trous » historiques.) Mais le plus gros grief tient de la relation dépeinte entre Napoléon et Joséphine. Bien que les deux comédiens, Joaquin Phoenix et Vanessa Kirby, soient très bons respectivement, leur relation basée sur la domination de Joséphine sur son époux a quelque chose du sadomasochisme émotionnel. Et cet aspect, prend selon nous, trop de place au détriment de l’épopée historique que nous aurions aimé retrouver. Où est passé l’héritage de Napoléon dans le film ? Nous n’y trouvons aucune mention du Code Civil, ni des réformes profondes de la France. Et hélas, aucune réflexion quant aux batailles pourtant impressionnantes à mener (surtout Austerlitz). Par ce constat, nous ne pouvons que nous rendre à l’évidence que les intentions étaient manifestement ailleurs… Mais outre ces éléments qui fâchent, le film est également pétri de qualités. A commencer par son inspiration du côté des grands peintres qui ont immortalisé Bonaparte avant lui (on pense notamment à Jacques-Louis David). Et si les scènes de batailles sont belles, la plus impressionnante visuellement reste celle d’Austerlitz et de son lac gelé ! Elle vaut, à elle seule, la peine d’être vue sur grand écran. Et même si le reste n’est pas du calibre des scènes d’action de « Gladiator » (pour ne citer que celui-ci), le résultat est tout de même très convaincant. Ainsi la bataille de Toulon se montre assez nerveuse et Waterloo est soignée (bien que trop sage) mais sera peut-être sublimée dans sa version « director’s cut de 4h). Reste quelques jolies scènes émouvantes (comme celle des Cent jours) qui, sans grandiloquence, montrent par instants que Ridley Scott aurait pu accorder un peu plus d’emphase dans son long-métrage. Nous le disions, avec son Napoléon parlant anglais (oui, il a fallu nous y habituer), le cinéaste, confirme son talent sans toutefois pousser les limites de son cinéma. Oui, Napoléon est sage. Trop sage pourraient dire certains. Il n’a pas la fureur de ses ainés mais brille pourtant par moments.
Durée du film : 2h39
Genre : Biopic, historique Date de sortie en Belgique/France : 22 novembre 2023 De Ridley Scott - Avec Joaquin Phoenix, Vanessa Kirby, Tahar Rahim
De quoi surprendre et dans le bon sens du terme ! Car ce qui est intéressant avec « Augure », c’est que son réalisateur, de par son histoire, ne place pas sujet d’un point de vue occidental mais épouse au plus près le point de vue africain ! Ainsi, Koffie, le personnage principal incarné à l’écran par l’excellent Marc Zinga, retourne au Congo pour revoir sa famille et présenter Alice (Lucie Debay), sa compagne enceinte. Cependant, les retrouvailles se passent mal auprès d’une tribu familiale visiblement en froid avec lui. Passé le choc des cultures, la véritable force du film est de montrer les croyances et les superstitions de cette famille congolaise ! Plusieurs scènes sont marquantes comme celle où Koffie prend le bébé de sa sœur dans les bras mais hélas saigne du nez. De ce petit incident, la famille entière croit à un mauvais sort jeté sur son enfant et son découlement en devient fascinant ! Bien sûr, d’autres scènes illustrent à la perfection la rupture entre deux mondes bien différents… Une réflexion illustrée et maîtrisée ! Agréable à suivre de bout en bout, même si nous pouvons reprocher au film quelques longueurs dans sa dernière partie, « Augure » surprend en distillant à l’image des éléments poétiques et lyriques. Et cette « patte » visuelle confère à l’ensemble une vraie identité. Tout comme la très belle photographie qui nous permet d’apprécier les beaux paysages du Congo de jour comme de nuit où les néons éclairent la ville ! Ce film, outre la dimension sociologique, est aussi une belle invitation au voyage !
Durée du film : 1h30
Genre : Drame Date de sortie en Belgique : 15 novembre 2023 Date de sortie en France : 22 novembre 2023 De Baloji - Avec Marc Zinga, Lucie Debay et Eliane Umuhire |
Légende
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